17/12/1968 - 23/11/2022
Ne reste pas là à pleurer devant ma tombe Je n'y suis pas, je n'y dors pas…
Je suis le vent qui souffle dans les arbres, je suis le scintillement du diamant sur la neige.
Je suis la lumière du soleil sur le grain mûr, je suis la douce pluie d'automne… Quand tu t'éveilles dans le calme du matin je suis l'envol de ces oiseaux silencieux qui tournoient dans le ciel…
Alors ne reste pas là à te lamenter devant ma tombe je n'y suis pas, je ne suis pas mort !
Pourquoi serais-je hors de ta vie simplement parce que je suis hors de ta vue ?
La mort tu sais, ce n'est rien du tout.
Je suis juste passé de l'autre côté.
Mary Elizabeth Frye.
Il y a quelque chose de plus fort que la mort, c'est la présence des absents, dans la mémoire des vivants.
Jean d'Ormesson.
Passé un certain âge, on ne se sépare plus des morts, on reste dans leur temps, en leur compagnie.
Virginie Despentes.
En ce temps-là les gens s’appelaient citoyens
nous, nous étions mutants, nous étions androgynes
aujourd’hui la tempête a lynché mes copains
& je suis le dernier à rater mon suicide
Hubert-Félix-Thiéfaine.
Je me sens coupable d'avoir assassiné mon double dans le ventre de ma mère et de l'avoir mangé.
Je me sens coupable d'avoir attenté à mon entité vitale en ayant tenté de me pendre avec mon cordon ombilical.
Hubert-Félix-Thiéfaine
Je me sens coupable d'avoir commencé d'arrêter de respirer, alors qu'il y a quelques sept milliards de joyeux fêtards crapoteux qui continuent de se battre entre eux, et de s'accrocher à leur triste petite part de néant cafardeux.
Hubert-Félix-Thiéfaine.
Quant à moi , maintenant , j'ai fermé mon âme .
Je ne dis plus à personne ce que je crois , ce que je pense et ce que j'aime .Me sachant condamné à l'horrible solitude , je regarde les choses ,sans jamais émettre mon avis .
Que m'importent les opinions , les querelles , les plaisirs , les croyances ! Ne pouvant rien partager avec personne , je me suis désintéressé de tout .
Ma pensée , invisible , demeure inexplorée .
J'ai des phrases banales pour répondre aux interrogations de chaque jour et un sourire qui dit " oui " quand je ne veux même pas prendre la peine de parler .
De Maupassant - le Horla (1887 )